Extrait du livre « Freedom and resolve »
de Gangaji
de Gangaji
Traduction : Isabelle Padovani
Qu’est-ce qui perpétue l’histoire de « moi » ?
Le désir alimente l’histoire.
Même lorsqu’il peut y avoir un désir de laisser partir l’histoire, un désir de voir ce qui est vrai, il y a aussi un désir de continuer à fabriquer l’histoire. Ceci doit être reconnu.
Le désir de continuer l’histoire, que ce désir soit vu ou non, est enraciné dans la peur de n’être rien. Cette peur est nourrie par la croyance que si vous laissez tomber cette histoire qui a été racontée avec tant de persévérance durant cette vie, vous ne serez plus rien, vous mourrez.
Ce sera la fin de « vous ».
Si vous regardez attentivement, vous verrez l’effort conscient subtil mais puissant de garder en place la « moi-itude ». Peut-être est-ce à présent un « moi » illuminé, mais c’est toujours « moi ». La peur est que sans un effort conscient, le corps pourrait peut-être juste se désintégrer immédiatement. La peur est que si le corps disparaît, qui vous êtes disparaitrait aussi.
Quel que soit le degré où se trouve la peur, c’est le degré auquel il y a identification erronée de l’histoire de « vous » en tant que vérité de « vous ». Au degré auquel il y a identification avec l’histoire de vous en tant que vérité de vous, il y a souffrance, car vous n’êtes pas une histoire.
L’histoire est un mensonge, et un mensonge est un fardeau.
C’est un fardeau qui est maintenu chaque matin, chaque journée et chaque nuit.
Peut-être que la nuit le fardeau est mis de côté pour un moment afin qu’il puisse y avoir un profond repos, mais il est récupéré à nouveau dès que le corps quitte l’état de sommeil. Il est augmenté, décoré, réarrangé, réparé, équilibré et rendu meilleur – en un meilleur fardeau. Il n’y a pas de mal à ça. Si vous voulez être diverti par une histoire, alors oui, équilibrez-là, rendez-là bonne, décorez-là.
Mais habituellement, ce qui arrive est que l’histoire devient un objet de culte au nom soit de la haine envers soi-même, soit du narcissisme. Alors cette histoire de « moi » est le fardeau de la souffrance.
Le premier défi est de reconnaître que vous racontez une histoire.
Puis le défi est d’avoir la volonté d’arrêter de raconter l’histoire, la volonté de mourir, et en ce sens, la volonté de n’être rien du tout (note de la traduction : pour rappel, en anglais, rien se dit « nothing » : Gangagi l’écrit no-thing pour accentuer le sens littéral de « pas de chose » ou « aucune chose », permettant de réaliser que ce que nous sommes n’est aucune chose/objet que nous percevons, incluant les objets sensoriels, perceptifs et mentaux).
Alors, ce que nous avons appelé Soi ou Vérité ou Dieu s’avère être ce même « rien du tout ».
Vous vous reconnaissez vous-même en tant que ce rien.
Je ne parle pas de rien tel que le mental entend rien, comme une sorte de néant nihiliste, plat, mort.
La pure rien-ité (no-thing-ness) est intelligence consciente.
Le nourrisson ne sait pas son nom, et pourtant, ne se relie pas à lui-même en tant que nom. I
l se relie à lui-même en tant qu’intelligence consciente.
L’histoire du nourrisson, de l’adolescent, et de l’humain adulte est l’histoire de l’émergence de « moi », le culte de « moi », le fardeau de « moi » et la libération de « moi » - fin de l’histoire - retournant à l’intelligence consciente.
Se connaître consciemment soi-même comme étant l’intelligence consciente en laquelle tous les « moi » font leur apparition et leur disparition.
Beaucoup d’individus se sont éveillés à la vérité que la conscience individuelle est inséparable de la conscience universelle. Alors, ce qui reste du mouvement de l’apparente conscience individuelle se réfugie souvent dans un ermitage ou un isolement de la société.
Durant le temps de l’absorption de l’apparente conscience individuelle dans la pure conscience de l’être universel, Ramana Maharshi devait être nourri. Il n’y avait aucun intérêt de sa part à garder son corps en vie.
Mon enseignant, Sri H.W.L. Poonjaji (Papaji) a fait un pont entre la vie de sadhu – une vie retirée des interactions avec la société - et la vie active. Papaji vivait à l’extérieur de l’enceinte de l’ashram. Il avait une famille, un travail, des interactions quotidiennes avec d’autres personnes qui n’avaient aucun soupçon du moi en tant que conscience, tout en se connaissant lui-même pour être la totalité de tout ce qui est.
Je ne sais pas quelle est la destinée de votre vie.
Que vous viviez votre vie comme un ermite ou au beau milieu de la place du marché, vous avez le plein potentiel de reconnaître la vérité de votre inhérente rien-ité.
Le désir alimente l’histoire.
Même lorsqu’il peut y avoir un désir de laisser partir l’histoire, un désir de voir ce qui est vrai, il y a aussi un désir de continuer à fabriquer l’histoire. Ceci doit être reconnu.
Le désir de continuer l’histoire, que ce désir soit vu ou non, est enraciné dans la peur de n’être rien. Cette peur est nourrie par la croyance que si vous laissez tomber cette histoire qui a été racontée avec tant de persévérance durant cette vie, vous ne serez plus rien, vous mourrez.
Ce sera la fin de « vous ».
Si vous regardez attentivement, vous verrez l’effort conscient subtil mais puissant de garder en place la « moi-itude ». Peut-être est-ce à présent un « moi » illuminé, mais c’est toujours « moi ». La peur est que sans un effort conscient, le corps pourrait peut-être juste se désintégrer immédiatement. La peur est que si le corps disparaît, qui vous êtes disparaitrait aussi.
Quel que soit le degré où se trouve la peur, c’est le degré auquel il y a identification erronée de l’histoire de « vous » en tant que vérité de « vous ». Au degré auquel il y a identification avec l’histoire de vous en tant que vérité de vous, il y a souffrance, car vous n’êtes pas une histoire.
L’histoire est un mensonge, et un mensonge est un fardeau.
C’est un fardeau qui est maintenu chaque matin, chaque journée et chaque nuit.
Peut-être que la nuit le fardeau est mis de côté pour un moment afin qu’il puisse y avoir un profond repos, mais il est récupéré à nouveau dès que le corps quitte l’état de sommeil. Il est augmenté, décoré, réarrangé, réparé, équilibré et rendu meilleur – en un meilleur fardeau. Il n’y a pas de mal à ça. Si vous voulez être diverti par une histoire, alors oui, équilibrez-là, rendez-là bonne, décorez-là.
Mais habituellement, ce qui arrive est que l’histoire devient un objet de culte au nom soit de la haine envers soi-même, soit du narcissisme. Alors cette histoire de « moi » est le fardeau de la souffrance.
Le premier défi est de reconnaître que vous racontez une histoire.
Puis le défi est d’avoir la volonté d’arrêter de raconter l’histoire, la volonté de mourir, et en ce sens, la volonté de n’être rien du tout (note de la traduction : pour rappel, en anglais, rien se dit « nothing » : Gangagi l’écrit no-thing pour accentuer le sens littéral de « pas de chose » ou « aucune chose », permettant de réaliser que ce que nous sommes n’est aucune chose/objet que nous percevons, incluant les objets sensoriels, perceptifs et mentaux).
Alors, ce que nous avons appelé Soi ou Vérité ou Dieu s’avère être ce même « rien du tout ».
Vous vous reconnaissez vous-même en tant que ce rien.
Je ne parle pas de rien tel que le mental entend rien, comme une sorte de néant nihiliste, plat, mort.
La pure rien-ité (no-thing-ness) est intelligence consciente.
Le nourrisson ne sait pas son nom, et pourtant, ne se relie pas à lui-même en tant que nom. I
l se relie à lui-même en tant qu’intelligence consciente.
L’histoire du nourrisson, de l’adolescent, et de l’humain adulte est l’histoire de l’émergence de « moi », le culte de « moi », le fardeau de « moi » et la libération de « moi » - fin de l’histoire - retournant à l’intelligence consciente.
Se connaître consciemment soi-même comme étant l’intelligence consciente en laquelle tous les « moi » font leur apparition et leur disparition.
Beaucoup d’individus se sont éveillés à la vérité que la conscience individuelle est inséparable de la conscience universelle. Alors, ce qui reste du mouvement de l’apparente conscience individuelle se réfugie souvent dans un ermitage ou un isolement de la société.
Durant le temps de l’absorption de l’apparente conscience individuelle dans la pure conscience de l’être universel, Ramana Maharshi devait être nourri. Il n’y avait aucun intérêt de sa part à garder son corps en vie.
Mon enseignant, Sri H.W.L. Poonjaji (Papaji) a fait un pont entre la vie de sadhu – une vie retirée des interactions avec la société - et la vie active. Papaji vivait à l’extérieur de l’enceinte de l’ashram. Il avait une famille, un travail, des interactions quotidiennes avec d’autres personnes qui n’avaient aucun soupçon du moi en tant que conscience, tout en se connaissant lui-même pour être la totalité de tout ce qui est.
Je ne sais pas quelle est la destinée de votre vie.
Que vous viviez votre vie comme un ermite ou au beau milieu de la place du marché, vous avez le plein potentiel de reconnaître la vérité de votre inhérente rien-ité.