Extrait du livre « Je suis la porte »
de Osho
de Osho
Nb : en Inde, traditionnellement, le sannyasin renonce à la vie de famille, aux possessions et au plaisir.
Les sannyasins d'Osho avaient pour seul engagement de renoncer à leur identification avec leur passé
Pour moi, le sannyas n’est pas quelque chose de très sérieux. La vie elle-même n’est pas très sérieuse, et pour moi, quelqu’un de sérieux est toujours quelqu’un de mort. La vie est juste un débordement d’énergie sans aucun but, et pour moi, le sannyas c’est mener une vie sans aucun but. Vivre sa vie comme un jeu, et non comme un devoir. L’esprit sérieux, l’esprit soi-disant sérieux, qui en fait est malade, va changer le jeu en travail. Les sannyasins, eux, doivent faire exactement le contraire et transformer leur travail en jeu. Si vous pouvez prendre toute la vie comme un rêve, comme le vaste scénario d’un rêve, alors vous êtes un sannyasin. Celui qui considère la vie comme un rêve, celui-là a renoncé.
Renoncer, ce n’est pas quitter le monde, mais changer d’attitude.
Quitter le monde est une affaire trop sérieuse ! Je peux initier n’importe qui au sannyas, car pour moi, l’initiation elle-même est un jeu. Je ne vais pas vous demander si vous êtes qualifiés ou non, car les qualifications sont requises là où on s’occupe de choses sérieuses. Aussi, tout un chacun, par le simple fait qu’il existe, est suffisamment qualifié pour entrer dans le jeu. Il peut jouer, et même s’il n’est pas qualifié, ça n’a aucune importance, puisque tout cela n’est qu’un jeu. C’est pourquoi je ne demande pas de qualifications particulières, et mon sannyas ne crée pas non plus d’obligations. Quand vous êtes un sannyasin, vous êtes totalement libre de vos actes.
Cela signifie que maintenant, vous avez pris une décision, et c’est votre dernière décision. Maintenant, vous n’aurez jamais plus à en prendre. L’ultime décision est prise, celle de vivre l’indécision, celle de vivre libre.
Celui qui agit en fonction de décisions ne peut jamais être libre.
Il est toujours lié au passé, car la décision a été prise dans le passé.
On ne peut pas prendre de décision pour l’avenir, car l’avenir est inconnu, et quelle que soit la décision, elle sera toujours rattachée au passé. Vous initier au sannyas, c’est vous initier à un futur non-balisé, non planifié. Maintenant, vous n’êtes plus prisonnier du passé. Vous êtes libre de vivre. C’est-à-dire de jouer, d’agir, d’être, en fonction des évènements. C’est l’insécurité.
Renoncer à un nom, renoncer à des biens, ce n’est pas vraiment l’insécurité. C’est une insécurité très superficielle. Et l’esprit reste inchangé, cet esprit qui croit que l’accumulation des biens offre une sécurité. Mais l’abondance de biens, ce n’est pas du tout la sécurité. Vous mourrez avec toutes vos richesses. Une maison non plus ce n’est pas la sécurité : vous mourrez dedans. Ainsi, la fausse notion que les biens, la maison, la famille, les amis, offrent la sécurité, cette notion reste bien ancrée dans la tête de celui qui dit : «j’ai renoncé, maintenant je vis dans l’insécurité».
Seul est dans l’insécurité celui vit sans aucun lien avec le passé.
Insécurité signifie sans lien avec le passé ; et cela signifie beaucoup de choses, car tout ce que vous connaissez vient du passé. Votre esprit lui-même est du passé. Celui qui renonce au savoir renonce réellement à quelque chose. Vous-même, vous venez du passé. Vous n’êtes qu’une accumulation d’expériences. Aussi, celui qui renonce à lui-même renonce vraiment. Tous vos désirs, tous vos espoirs, toutes vos attentes, tout cela renforce le passé. Aussi, celui qui renonce à son passé abandonne du même coup ses désirs, ses espoirs, ses attentes.Maintenant, vous n’allez plus êtes personne, juste un vide, un rien.
Prendre le sannyas, c’est abandonner toute prétention d’être quelqu’un.
Vous devenez personne, vous perdez votre identité.
C’est là la dernière décision de votre esprit, par laquelle vous fermez la porte au passé. L’identité est brisée, il n’y a plus de continuité, vous êtes tout neuf, vous naissez de nouveau. Et tous ceux qui sont vivants sont qualifiés. Tous ceux qui sont vivants sont qualifiés pour vivre dans l’insécurité. Car, pour moi, la vie c’est l’insécurité. Chaque aménagement pour la sécurité, c’est de la vie sacrifiée. Plus on est en sécurité, moins on est vivant. Plus on est mort, plus on est en sécurité.
Un homme mort ne peut pas mourir une deuxième fois, aussi est-il à l’abri de la mort. Il ne peut pas tomber malade, aussi est-il à l’abri de la maladie. Un homme mort est tellement à l’abri de tout que ceux qui continuent à vivre doivent lui paraître fous. Ils vivent dans une telle insécurité ! Si vous êtes tant soit peu vivant, alors, vous êtes dans l’insécurité totale. Et plus vous êtes dans l’insécurité, plus vous êtes vivant.
Aussi, un sannyasin, pour moi, est une personne qui décide de vivre au maximum au dernier degré d’intensité. Il est comme une flamme qui brûle la flamme par les deux bouts. Il n’a pas d’obligation, pas d’engagement. Vous n’êtes tenu à aucune discipline. Si vous voulez appelez l’insécurité une discipline, c’est une autre affaire.
Car, bien sûr, il s’agit d’une discipline intérieure. Mais vous n’allez pas être anarchique pour autant. L’anarchie est toujours liée à l’ordre, au système. Si vous renoncez à l’ordre, vous ne pouvez jamais être en désordre. Ce n’est pas nier l’ordre, c’est renoncer et, renoncer signifie être en ordre désormais ! Ce n’est qu’une comédie que vous jouez pour les autres. Vous n’allez pas la prendre au sérieux. Ce n’est qu’un rôle dans la pièce. Vous marchez à gauche ou à droite pour les autres, pour faciliter la circulation. Mais il n’y a rien de sérieux là-dedans. Aussi, un sannyasin ne va-t-il pas être plus désordonné. Mais, en ce qui le concerne, en ce qui concerne sa conscience profonde, il n’y aura plus d’ordre. Cela ne veut pas dire qu’il y aura du désordre, car le désordre fait toujours partie de l’ordre.
L’ordre est une possibilité de désordre. S’il n’y a pas d’ordre, il n’y a pas non plus de désordre, il y a spontanéité. Vous vivez dans l’instant, vous agissez dans l’instant. Chaque instant est complet en lui-même. Vous ne décidez plus à l’avance, vous n’avez plus besoin de décider comment agir. Le moment vient à vous, et vous agissez. Vous ne déterminez rien à l’avance, il n’y a pas de plan. Le moment vient à vous. Vous réagissez à l’instant, et, quelle que soit la réaction, laissez-la venir. Plus vous êtes spontané, plus vous sentez monter en vous une nouvelle forme de discipline, une discipline de l’instant. Il s’agit d’une dimension complètement différente, aussi vaut-il mieux comprendre cela très clairement. Quand vous décidez quoi faire à l’avance, c’est que vous ne pensez pas être suffisamment conscient pour agir sur le moment spontanément. Vous n’avez pas confiance en vous. C’est pourquoi vous décidez à l’avance.
Mais là aussi vous décidez ! Vous ne pouvez pas agir sur le moment, alors comment pouvez-vous décider à l’avance ? Je peux décider aujourd’hui « je serai plus riche demain », mais si je n’ai pas confiance dans le « moi » de demain, comment puis-je avoir confiance dans le « moi » d’aujourd’hui ? Si je dois décider à l’avance, ça ne signifie plus rien. Ça ne peut qu’être destructif. Je décide aujourd’hui et j’agis demain. Tout a changé. Tout est neuf, et la décision est vieille. Je suis neuf, l’instant est neuf, et la décision est vieille. Si je n’agis pas conformément à la décision, il y aura culpabilité. Ou je n’agis pas et je me sens coupable, ou j’agis et mon action ne sera pas adéquate, et la frustration s’ensuivra forcément.
C’est pourquoi je vous dis de ne prendre aucune décision (avec votre mental), alors vous serez libre. Laissez chaque acte, chaque instant, venir à vous, et laissez la totalité de votre être prendre la décision. A ce moment précis, laissez la décision surgir en même temps que l’acte. Surtout pas avant, autrement l’acte ne sera jamais total. Il faut savoir que quand vous décidez à l’avance, c’est votre intellect qui décide. Vous ne pouvez y être impliqué dans la totalité de votre être, car le moment n’est pas venu. Quand je suis amoureux, si je décide de me comporter d’une certaine manière lors de notre prochaine rencontre, de dire ci et ça, de faire ceci et ne pas faire cela, mon comportement ne pourra être qu’intellectuel et mental. Il ne sera jamais total, car le moment n’est pas encore arrivé. L’être dans sa totalité n’a pas encore été sollicité. Alors, comment l’être tout entier pourrait-il répondre ? Si j’ai décidé à l’avance, quand arrivera le moment, je serai incapable d’agir avec tout mon être, car la décision sera déjà prise. Je vais me contenter d’imiter, de suivre, de copier un plan. Je vais tomber à côté. Je ne serai pas authentique car je ne serai pas total. Mon acte se réduira à un simple décalque. Une fois de plus, ce sera un acte mental qui n’émanera pas de votre totalité. Aussi, qu’il se solde par un échec ou par une réussite, de toute façon, ce sera un échec, car il n’y aura pas eu participation de tout votre être. Vous ne connaitrez pas l’amour.
Laissez le moment se présenter, laissez le vous solliciter et réagissez de tout votre être. Alors, l’acte est total. Alors, c’est votre être tout entier qui se met en action. Alors, vous y êtes totalement impliqué. Les meilleurs résultats possibles seront issus de cette totalité et jamais d’aucune décision.
Le sannyas, c’est vivre l’instant présent, sans y engager le passé.
Les sannyasins d'Osho avaient pour seul engagement de renoncer à leur identification avec leur passé
Bhagwan, beaucoup se demandent pourquoi vous donnez le sannyas sans aucune restriction
à tous ceux qui viennent vous voir. Quelle est votre conception du sannyas ?
Pour moi, le sannyas n’est pas quelque chose de très sérieux. La vie elle-même n’est pas très sérieuse, et pour moi, quelqu’un de sérieux est toujours quelqu’un de mort. La vie est juste un débordement d’énergie sans aucun but, et pour moi, le sannyas c’est mener une vie sans aucun but. Vivre sa vie comme un jeu, et non comme un devoir. L’esprit sérieux, l’esprit soi-disant sérieux, qui en fait est malade, va changer le jeu en travail. Les sannyasins, eux, doivent faire exactement le contraire et transformer leur travail en jeu. Si vous pouvez prendre toute la vie comme un rêve, comme le vaste scénario d’un rêve, alors vous êtes un sannyasin. Celui qui considère la vie comme un rêve, celui-là a renoncé.
Renoncer, ce n’est pas quitter le monde, mais changer d’attitude.
Quitter le monde est une affaire trop sérieuse ! Je peux initier n’importe qui au sannyas, car pour moi, l’initiation elle-même est un jeu. Je ne vais pas vous demander si vous êtes qualifiés ou non, car les qualifications sont requises là où on s’occupe de choses sérieuses. Aussi, tout un chacun, par le simple fait qu’il existe, est suffisamment qualifié pour entrer dans le jeu. Il peut jouer, et même s’il n’est pas qualifié, ça n’a aucune importance, puisque tout cela n’est qu’un jeu. C’est pourquoi je ne demande pas de qualifications particulières, et mon sannyas ne crée pas non plus d’obligations. Quand vous êtes un sannyasin, vous êtes totalement libre de vos actes.
Cela signifie que maintenant, vous avez pris une décision, et c’est votre dernière décision. Maintenant, vous n’aurez jamais plus à en prendre. L’ultime décision est prise, celle de vivre l’indécision, celle de vivre libre.
Celui qui agit en fonction de décisions ne peut jamais être libre.
Il est toujours lié au passé, car la décision a été prise dans le passé.
On ne peut pas prendre de décision pour l’avenir, car l’avenir est inconnu, et quelle que soit la décision, elle sera toujours rattachée au passé. Vous initier au sannyas, c’est vous initier à un futur non-balisé, non planifié. Maintenant, vous n’êtes plus prisonnier du passé. Vous êtes libre de vivre. C’est-à-dire de jouer, d’agir, d’être, en fonction des évènements. C’est l’insécurité.
Renoncer à un nom, renoncer à des biens, ce n’est pas vraiment l’insécurité. C’est une insécurité très superficielle. Et l’esprit reste inchangé, cet esprit qui croit que l’accumulation des biens offre une sécurité. Mais l’abondance de biens, ce n’est pas du tout la sécurité. Vous mourrez avec toutes vos richesses. Une maison non plus ce n’est pas la sécurité : vous mourrez dedans. Ainsi, la fausse notion que les biens, la maison, la famille, les amis, offrent la sécurité, cette notion reste bien ancrée dans la tête de celui qui dit : «j’ai renoncé, maintenant je vis dans l’insécurité».
Seul est dans l’insécurité celui vit sans aucun lien avec le passé.
Insécurité signifie sans lien avec le passé ; et cela signifie beaucoup de choses, car tout ce que vous connaissez vient du passé. Votre esprit lui-même est du passé. Celui qui renonce au savoir renonce réellement à quelque chose. Vous-même, vous venez du passé. Vous n’êtes qu’une accumulation d’expériences. Aussi, celui qui renonce à lui-même renonce vraiment. Tous vos désirs, tous vos espoirs, toutes vos attentes, tout cela renforce le passé. Aussi, celui qui renonce à son passé abandonne du même coup ses désirs, ses espoirs, ses attentes.Maintenant, vous n’allez plus êtes personne, juste un vide, un rien.
Prendre le sannyas, c’est abandonner toute prétention d’être quelqu’un.
Vous devenez personne, vous perdez votre identité.
C’est là la dernière décision de votre esprit, par laquelle vous fermez la porte au passé. L’identité est brisée, il n’y a plus de continuité, vous êtes tout neuf, vous naissez de nouveau. Et tous ceux qui sont vivants sont qualifiés. Tous ceux qui sont vivants sont qualifiés pour vivre dans l’insécurité. Car, pour moi, la vie c’est l’insécurité. Chaque aménagement pour la sécurité, c’est de la vie sacrifiée. Plus on est en sécurité, moins on est vivant. Plus on est mort, plus on est en sécurité.
Un homme mort ne peut pas mourir une deuxième fois, aussi est-il à l’abri de la mort. Il ne peut pas tomber malade, aussi est-il à l’abri de la maladie. Un homme mort est tellement à l’abri de tout que ceux qui continuent à vivre doivent lui paraître fous. Ils vivent dans une telle insécurité ! Si vous êtes tant soit peu vivant, alors, vous êtes dans l’insécurité totale. Et plus vous êtes dans l’insécurité, plus vous êtes vivant.
Aussi, un sannyasin, pour moi, est une personne qui décide de vivre au maximum au dernier degré d’intensité. Il est comme une flamme qui brûle la flamme par les deux bouts. Il n’a pas d’obligation, pas d’engagement. Vous n’êtes tenu à aucune discipline. Si vous voulez appelez l’insécurité une discipline, c’est une autre affaire.
Car, bien sûr, il s’agit d’une discipline intérieure. Mais vous n’allez pas être anarchique pour autant. L’anarchie est toujours liée à l’ordre, au système. Si vous renoncez à l’ordre, vous ne pouvez jamais être en désordre. Ce n’est pas nier l’ordre, c’est renoncer et, renoncer signifie être en ordre désormais ! Ce n’est qu’une comédie que vous jouez pour les autres. Vous n’allez pas la prendre au sérieux. Ce n’est qu’un rôle dans la pièce. Vous marchez à gauche ou à droite pour les autres, pour faciliter la circulation. Mais il n’y a rien de sérieux là-dedans. Aussi, un sannyasin ne va-t-il pas être plus désordonné. Mais, en ce qui le concerne, en ce qui concerne sa conscience profonde, il n’y aura plus d’ordre. Cela ne veut pas dire qu’il y aura du désordre, car le désordre fait toujours partie de l’ordre.
L’ordre est une possibilité de désordre. S’il n’y a pas d’ordre, il n’y a pas non plus de désordre, il y a spontanéité. Vous vivez dans l’instant, vous agissez dans l’instant. Chaque instant est complet en lui-même. Vous ne décidez plus à l’avance, vous n’avez plus besoin de décider comment agir. Le moment vient à vous, et vous agissez. Vous ne déterminez rien à l’avance, il n’y a pas de plan. Le moment vient à vous. Vous réagissez à l’instant, et, quelle que soit la réaction, laissez-la venir. Plus vous êtes spontané, plus vous sentez monter en vous une nouvelle forme de discipline, une discipline de l’instant. Il s’agit d’une dimension complètement différente, aussi vaut-il mieux comprendre cela très clairement. Quand vous décidez quoi faire à l’avance, c’est que vous ne pensez pas être suffisamment conscient pour agir sur le moment spontanément. Vous n’avez pas confiance en vous. C’est pourquoi vous décidez à l’avance.
Mais là aussi vous décidez ! Vous ne pouvez pas agir sur le moment, alors comment pouvez-vous décider à l’avance ? Je peux décider aujourd’hui « je serai plus riche demain », mais si je n’ai pas confiance dans le « moi » de demain, comment puis-je avoir confiance dans le « moi » d’aujourd’hui ? Si je dois décider à l’avance, ça ne signifie plus rien. Ça ne peut qu’être destructif. Je décide aujourd’hui et j’agis demain. Tout a changé. Tout est neuf, et la décision est vieille. Je suis neuf, l’instant est neuf, et la décision est vieille. Si je n’agis pas conformément à la décision, il y aura culpabilité. Ou je n’agis pas et je me sens coupable, ou j’agis et mon action ne sera pas adéquate, et la frustration s’ensuivra forcément.
C’est pourquoi je vous dis de ne prendre aucune décision (avec votre mental), alors vous serez libre. Laissez chaque acte, chaque instant, venir à vous, et laissez la totalité de votre être prendre la décision. A ce moment précis, laissez la décision surgir en même temps que l’acte. Surtout pas avant, autrement l’acte ne sera jamais total. Il faut savoir que quand vous décidez à l’avance, c’est votre intellect qui décide. Vous ne pouvez y être impliqué dans la totalité de votre être, car le moment n’est pas venu. Quand je suis amoureux, si je décide de me comporter d’une certaine manière lors de notre prochaine rencontre, de dire ci et ça, de faire ceci et ne pas faire cela, mon comportement ne pourra être qu’intellectuel et mental. Il ne sera jamais total, car le moment n’est pas encore arrivé. L’être dans sa totalité n’a pas encore été sollicité. Alors, comment l’être tout entier pourrait-il répondre ? Si j’ai décidé à l’avance, quand arrivera le moment, je serai incapable d’agir avec tout mon être, car la décision sera déjà prise. Je vais me contenter d’imiter, de suivre, de copier un plan. Je vais tomber à côté. Je ne serai pas authentique car je ne serai pas total. Mon acte se réduira à un simple décalque. Une fois de plus, ce sera un acte mental qui n’émanera pas de votre totalité. Aussi, qu’il se solde par un échec ou par une réussite, de toute façon, ce sera un échec, car il n’y aura pas eu participation de tout votre être. Vous ne connaitrez pas l’amour.
Laissez le moment se présenter, laissez le vous solliciter et réagissez de tout votre être. Alors, l’acte est total. Alors, c’est votre être tout entier qui se met en action. Alors, vous y êtes totalement impliqué. Les meilleurs résultats possibles seront issus de cette totalité et jamais d’aucune décision.
Le sannyas, c’est vivre l’instant présent, sans y engager le passé.