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vendredi 26 août 2011

Etincelle...

Tout incendie
Commence par une étincelle
Celui qui brûle
Comme celui qui irradie
Celui qui nous éveille
Comme celui qui nous détruit

Veille à tes pensées
Elles éclairent
Comme elles obscurcissent le monde

Chaque matin
Cherche l’étincelle, l’éclair,
Qui allume en toi le jour…
Nous ne sommes pas nés seulement pour voir les choses
Mais pour voir le jour dans lequel nous apparaissent les choses
Beaucoup meurent sans avoir jamais « vu le jour »...

vendredi 19 août 2011

L'humour, allié de la sagesse



J’étais un homme qui se cachait. J’ai créé l’humour pour me connaître et m’aimer...

L’humour privilégie le pittoresque, le grotesque, l’inattendu. Il contient à la fois les sentiments du sublime et du ridicule. Il cherche non seulement à caricaturer un personnage ou une situation, mais surtout à accepter l’impuissance humaine face à un univers sinon hostile, du moins souvent incompréhensible.

Pour nous, adultes, passer du sérieux à « c’est « rieux » demande un lâcher-prise face à nos projets et à nos résistances du moment. Lâcher l’analyse rationnelle de la situation, rejoindre l’aspect ludique de la vie, voilà « l’apprenti-sage » de la paix intérieure libre du conflit.

Transformer une situation en ne se prenant pas au sérieux, c’est donc savoir observer et prendre du recul. Se faisant, la situation se dédramatise, le jugement se transforme en discernement et la culpabilité est remplacée par un sourire.

Là, on accepte les choses comme elles sont et surtout, on s’accepte comme on est, alors la tolérance et le pardon s’installent. Cela suppose donc non seulement un déplacement libérateur d’énergie, mais surtout le passage de l’humour à l’amour de soi.

Dans les relations humaines, l’humour est donc un moyen de connaissance et de communication. On peut, grâce à lui, faire passer des messages « autrement », dépasser sa fragilité, pallier la timidité, la pudeur, etc. Quand on rit, on n’a plus peur, alors se désamorcent le jugement et les émotions négatives, pour sourire avec tendresse de nos imperfections et de celles des autres.

L’humour, parce qu’il est porteur de transformation et de réconciliation, apparaît alors comme un exercice de conscience qui nous ouvre l’accès à un niveau plus élevé : celui de la libération.

Il devient une véritable dynamique consciente exercée par l’homme en adéquation avec son milieu, permet d’en vivre le sens et d’atteindre le spirituel, une vue supérieure de l’esprit, en même temps que l’humilité.

Des rencontres avec des Hommes de sagesse, m’ont offert l’occasion de reconnaître ces instants d’éternité où l’amour se transforme en rire, force libre où l’intelligence a démasqué la peur de l’inconnu que le mystère de la vie engendre.

Dès lors, l’humour devient l’allié du Sage qui n’a plus à expliquer, ni à convaincre mais reflète plutôt un comportement qui donne du sens à son rire, témoignant par là d’une transformation intérieure qui réintroduit la relativité des choses au sein d’une éthique « spirituelle ».
Et si nous étions sur cette terre pour aller vers la sagesse, nous réjouir, rire de nos paradoxes et accepter la leçon des choses de la vie sans nous prendre au sérieux ?

« Savez-vous marcher sur l’eau ? Vous n’avez rien fait de mieux qu’un fétu de paille. »
« Savez-vous voler dans les airs ? Vous n’avez rien fait de mieux qu’une mouche. »

Jouons avec notre rire alors nous serons tous « frères ».
Quand le rire gagne un groupe, les différences savent s’estomper.
L’humour unifie et efface les différences.

Accompagner la vie, vivre la fraternité et l’amour partagé, c’est aussi s’assurer que le rire ne s‘arrêtera jamais.

Alors, avons-nous le sens de l’humour, pouvons-nous rire de nous-mêmes ou est-ce que nous préférons rire des autres ? C’est une question « pour rire » que nous pouvons nous poser...

« Celui qui sait rire de lui-même n’a plus d’ennemis... »

vendredi 12 août 2011

Face à la mort


J'ai été touchée d'apprendre la mort d'Arnaud Desjardins (18 juin 1925 - 10 août 2011) et cela m'amène à vous partager ce texte écrit par Gangaji en 2002 après la mort d'un de ses amis.


Vous mourez en ce moment même.

Tout ce que vous pensez être est en train de mourir maintenant.

Vous-même, en tant que corps individuel, en tant que monde, en tant qu'expérience, vous mourez en ce moment.

Plusieurs morts surviennent tous les jours.

Il y a la mort de chaque moment, et la mort tous les soirs quand le sommeil vous prend.

Il y a mort quand une relation se termine ou quand un enfant quitte la maison.

Cependant la mort dont je veux vous parler est la mort physique.

Dans notre culture, cette mort est généralement celle qu'on évite le plus, ce qu'on nie le plus.

Nous sommes tellement terrifiés par elle, tellement effrayés de n'être rien.

Bhavo est mort. Il est parti tranquillement dans son sommeil, alors que trois amis étaient auprès de lui et que j'étais en route pour aller le voir. Cela a été si précieux, un tel cadeau d'être avec lui les semaines avant qu'il meure et ce matin-là d'accompagner son corps dans la mort. Ce n'était pas là une théorie sur la mort, c'était vraiment d'être dans la chambre avec la mort. La mort qui s'approche, qui s'approche clairement, et puis la mort là, présente, s'emparant de l'énergie de vie. C'était d'être avec un corps quand rien n'y est fait pour l'embellir, quand il a la pâleur de la mort. Juste la vérité crue de la mort de la forme. Accepter d'être en présence de la mort nue, non déguisée, révèle l'absolue, l'indéniable beauté et la présence de ce qui est éternellement vivant. Bhavo a donc disparu, ce que nous connaissions de la forme de Bhavo n'est plus. Son corps a été incinéré et maintenant il est réduit en cendres; il a disparu. Nous aurons tous des souvenirs de Bhavo, des souvenirs de sa charmante personnalité, de ses sautes d'humeur, de toutes les dimensions de ce qu'était Bhavo.

La présence qui animait sa forme est exactement la même présence qui anime votre forme, qui anime toute forme. S'éveiller à soi-même en tant que cette présence, c'est accepter d'affronter la mort dans toutes les formes, y compris ce que vous appelez votre propre forme. Il a laissé un cadeau immense à ceux d'entre nous qui ont accepté de l'accompagner dans ses souffrances physiques jusqu'à la fin. Il y avait quelque chose de très précieux dans sa mort, parce qu'il savait qu'elle approchait. Il ne niait pas la mort. Cela ne veut pas dire qu'il ne combattait pas la maladie ; il s'est battu, faisant tout ce que lui et ses médecins pensaient possible. Il ne s'agit pas de ne pas combattre la maladie. Il s'agit de savoir que vous combattez la maladie tout en sachant que la mort viendra à son heure. Et d'avoir la capacité, comme Bhavo l'a eue, de faire face à sa propre fin. Quand il a entendu les mots :« Nous avons perdu la bataille, le combat est terminé », le lendemain matin il était mort.

Plusieurs personnes viennent à la recherche spirituelle pour obtenir quelque chose, mais la vraie réalisation spirituelle est atteinte par l'abandon conscient de tout. Que signifie de tout perdre ? Dans la mort, nous perdons tout : nos familles, nos amoureux, notre histoire, notre passé, notre futur. En acceptant de tout perdre consciemment, la vérité de soi-même est révélée.

Heureusement, Bhavo n'a pas eu à attendre que la maladie s'empare de son corps pour affronter cette perte.

Ainsi il a pu mourir libre, il a pu mourir en paix, perdant quelque chose de très précieux, mais gagnant plus encore que tout ce qui puisse être perdu. Il m'a semblé que ceux d'entre nous qui étaient avec lui ce jour-là, avec son cadavre couleur de cendres, ont ressenti une inconcevable, une incompréhensible joie d'être. Bhavo, dans sa mort, a été un cadeau pour nous. En vérité, il avait été un cadeau pour nous longtemps avant, parce qu'il avait fait face à la mort bien avant que la mort physique ne vienne. Sa vie comme sa mort ont été finalement, relativement et absolument le même cadeau.

Nous allons tous mourir un jour ; il n'y a pas de naissance sans mort.
Cependant, en ce moment même vous avez l'occasion d'affronter la mort avant que votre corps ne meure, de reconnaître votre amour pour le corps, votre attachement à la forme physique et de laisser cet attachement mourir. C'est le fait de s'identifier à tort à la forme physique qui doit mourir. Et, à travers cette mort, vous vous éveillez à la vérité de ce que vous êtes véritablement. Si vous acceptez de vous arrêter un seul instant et de mourir à cet attachement, il est possible qu'il vous reste au moins un peu de temps pour découvrir ce à quoi ressemble la vie quand on a fait face à la mort. Alors vous pourrez passer le reste de votre vie à partager votre découverte avec les autres. Il y a une telle faim, une telle soif du nectar qui vient de cette reconnaissance.

Pour mourir de cette façon, il faut d'abord découvrir le mécanisme de la résistance.

Par exemple, quelle est la pensée sur laquelle repose la croyance que « je ne peux pas affronter la mort tout de suite ? » La résistance à faire face à la mort vient de la pensée effrayante qui dit « je n'existerai plus. » Je comprends cette peur.

Plusieurs l'ont dit, et je le dis moi aussi : « Vous êtes l'existence même. »

Je ne vous demande pas de croire ce que je dis, mais je vous encourage à vraiment faire face à la peur de ne pas exister, à plonger dans l'idée inconcevable que vous puissiez ne pas exister.

Généralement, nous nions cette possibilité, mais de l'explorer véritablement, de se demander « qui ou qu'est-ce qui n'existera pas ? », voilà ce qu'est la recherche de soi (Self-Inquiry).

On peut dire que vous êtes la Conscience Rayonnante, que vous êtes la Lumière, la Vérité, Dieu ou la Beauté. Cependant, il vous faut vous reconnaître vous-même comme tel, pour vous-même.

Êtes-vous le corps ? Je sais que le corps est de toute évidence imprégné de vous, je ne dis donc pas que vous êtes séparé de votre corps.

Êtes-vous prêt à accepter de mourir dès maintenant, d'être mort à la personne que vous étiez, d'être mort à celle que vous pensez être et à celle que vous pensez devenir?

Maintenant, que reste-t-il ?

vendredi 5 août 2011

Psychologie de la colère

Extrait du livre « L'épée et le lotus»
d'Osho

La psychologie de la colère est : vous vouliez quelque chose et quelqu'un vous a empêché de l'obtenir. Quelqu'un a agi comme un blocage, comme un obstacle. Toute votre énergie visait à obtenir quelque chose et quelqu'un a bloqué l'énergie. Vous ne pouviez pas obtenir ce que vous aviez voulu. Cette énergie contrecarrée devient colère… colère contre la personne qui a détruit la possibilité d'accomplir votre désir.
Vous ne pouvez pas empêcher la colère, parce qu'elle est un effet indirect; mais vous pouvez faire quelque chose d'autre de sorte que cet effet indirect n'ait pas lieu du tout.

Dans la vie, rappelez-vous d'une chose; ne désirez jamais quelque chose si intensément que cela devienne une question de vie ou de mort. Soyez un peu enjoué.

Je ne dis pas : ne désirez pas ; cela deviendrait alors une répression en vous. Je dis plutôt: désirez, mais laissez votre désir être enjoué. Si vous pouvez réaliser votre désir, parfait; si vous ne pouvez pas le réaliser, peut-être n'était-ce pas le bon moment; on verra la prochaine fois. Apprenez quelque chose de l'art du joueur.
Nous devenons si identifiés avec le désir qu'ensuite, lorsqu'il est stoppé ou empêché, notre propre énergie devient feu; elle nous brûle et dans cet état de presque folie, nous sommes capables de n'importe quoi dont nous allons ensuite nous repentir. Cela peut créer une série d'événements dans lesquels toute votre vie peut s'empêtrer, c'est pour cette raison que depuis des milliers d'années, ils répètent: "Devenez sans désir".
En vérité, c'est exiger là quelque chose d'inhumain. Même ceux qui vous ont enseigné le "Devenez sans désir" vous ont donné là un motif, un désir; si vous devenez sans désir, vous parviendrez à la liberté suprême; moksha ou nirvana. Cela aussi est un désir.
Vous pouvez réprimer un désir en faveur d'un désir plus grand, en oubliant tout à fait que vous êtes toujours la même personne. Vous avez seulement changé de cible. Pour sûr, il n'y a pas beaucoup de personnes qui essayent d'obtenir moksha ; aussi, vous n'aurez pas beaucoup de concurrence. En fait, les gens seront très heureux que vous ayez commencé à aller vers moksha ! Un concurrent de moins dans la vie ! Mais en ce qui vous concerne, rien n'a changé. Et si une chose ou une autre dérange votre désir pour moksha, votre désir de libération, la colère s'enflammera de nouveau et cette fois-ci, elle sera beaucoup plus grande parce que maintenant le désir est beaucoup plus grand. La colère est toujours proportionnelle au désir.

J'ai entendu une histoire…
Il y avait, dans la forêt, trois monastères, des monastères chrétiens ; très proches les uns des autres. Un jour, trois moines se rencontrèrent au carrefour. Ils revenaient des villages et allaient vers leurs monastères; chacun appartenait à un monastère différent. Ils étaient fatigués; ils s'assirent sous les arbres et commencèrent à parler de tout et de rien pour passer le temps.
L'un dit: "Une chose que vous devez reconnaître, c'est qu'en ce qui concerne l'érudition, l'étude, notre monastère est le meilleur".
Un autre moine répliqua: "Je suis d'accord, c'est vrai. Vous autres êtes beaucoup plus savants, mais en ce qui concerne les austérités, la discipline, la formation spirituelle, vous arrivez loin derrière notre monastère; et souvenez-vous, l'érudition ne sera pas capable de vous aider à comprendre la vérité. Il n'a que la discipline spirituelle pour cela, et nous sommes les meilleurs dans le domaine de la discipline spirituelle".
Le troisième moine prit la parole: "Vous avez tous les deux raison. Le premier monastère est le meilleur dans l'étude, l'érudition. Le deuxième monastère est le meilleur pour ce qui est de la discipline spirituelle, des austérités, du jeûne; mais en ce qui concerne l'humilité, le sans ego, nous sommes les champions".
L'humilité, le sans ego... l'homme semblait être absolument inconscient de ce qu'il disait : "En ce qui concerne l'humilité, le sans ego, nous sommes les champions".
Même l'humilité peut devenir une prise de pouvoir de l'ego. Le sans ego peut devenir une prise de pouvoir de l'ego. L'on doit être très attentif. Vous ne devriez pas essayer d'arrêter la colère; vous ne devriez, en aucun cas, tenir la colère sous contrôle, sinon elle vous brûlera, elle vous détruira. Ce que je dis est: vous devez aller aux racines.

La racine est toujours un désir quelconque qui a été bloqué et la frustration a créé la colère. Ne prenez pas les désirs très au sérieux; ne prenez rien au sérieux.

Il est regrettable qu'aucune religion dans le monde n'ait accepté le sens de l'humour comme l'une des qualités de base de l'homme religieux. Je veux que vous compreniez que le sens de l'humour, le fait d'être enjoué, devrait être la qualité fondamentale. Vous ne devriez pas prendre les choses si sérieusement, alors la colère ne surgira alors pas. Vous pouvez simplement rire de tout cela; vous pouvez vous mettre à rire de vous-même. Vous pouvez rire de situations dans lesquelles vous vous seriez mis en colère et devenu fou de rage.
Utilisez le sens du jeu, le sens de l'humour, le rire. C'est un vaste monde; il y a des millions des gens et chacun essaie d'arriver à quelque chose. Il est très naturel que parfois les gens interfèrent entre eux. Non qu'ils le veuillent, mais la situation le crée; c'est accidentel.

J'ai entendu parler d'un mystique Soufi - Junnaid ; qui chaque jour dans la prière du soir avait l'habitude de remercier l'existence pour sa compassion, pour son amour, pour ses attentions.
Il arriva une fois qu'après trois jours de voyage Junnaid et ses disciples entrèrent par hasard dans des villages où les gens étaient très hostiles envers Junnaid, parce que selon eux, son enseignement n'était pas exactement celui de Mohammed. Son enseignement semblait venir de lui-même et "il corrompt les gens".
Donc, des trois villages ils ne reçurent aucune nourriture, pas même de l'eau. Le troisième jour, ils étaient vraiment en mauvais état. Les disciples pensaient: "l'on va bien voir maintenant ce qui se passe dans sa prière. Comment peut-il dire maintenant à l'existence "tu es compatissante, ton amour est là ; tu prends soin de nous et nous t'en sommes reconnaissants" ? Mais quand vint le moment de la prière, Junnaid pria comme de coutume. Après la prière, les disciples lui dirent: "C'en est trop, pendant trois jours nous avons subi la faim, la soif; nous sommes fatigués, nous n'avons pas dormi et pourtant tu dis à l'existence: "tu es compatissante, ton amour pour nous est grand et tu prends tant de soin de nous que nous t'en sommes reconnaissants".
Junnaid répondit: "ma prière ne dépend d'aucune condition; ces choses sont ordinaires. Que j'obtienne ma nourriture ou pas, je ne veux pas déranger l'existence avec cela; une si petite chose dans un si vaste univers. Si je n'obtiens pas d'eau... même si je meurs, cela importe peu, ma prière restera la même. Car dans ce vaste univers... cela ne fait aucune différence si Junnaid est vivant ou mort".

C'est ce que je veux dire lorsque je dis: ne prenez rien au sérieux… pas même vous-même; vous verrez que la colère ne s'est tout simplement pas déclenchée.

Il n'y a plus de possibilité de colère - elle est certainement l'un des grands gaspillages de votre énergie spirituelle - si vous pouvez réussir à être ludique avec vos désirs et néanmoins être toujours le même dans la réussite comme dans l'échec.
Commencez simplement à penser à vous-même avec plus d'humour… rien de spécial ; vous n'avez pas à être victorieux, à toujours réussir dans chaque situation. C'est un vaste monde et nous sommes des petites personnes.
Une fois que cela s'installe dans votre être, alors tout est acceptable. La colère disparaît et sa disparition vous apportera une nouvelle surprise, parce que lorsque la colère disparaît, elle laisse derrière elle une fantastique énergie de compassion, d'amour, d'amitié.