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dimanche 30 janvier 2011

S'identifier à la conscience pure

Extraits de « La Voie directe : s'identifier à la conscience pure»
de Greg Goode
Cet ouvrage étant malheureusement indisponible à la vente actuellement,
j’ai plaisir à en partager des extraits sur ce blog.

Extrait de la préface :
Le titre du livre a été choisi d’après l’un des enseignements de Sri Atmananda (Krishan Menon, 1883-1959) auteur de Atma Darshan et Atma Nivritti.
En vous identifiant à la conscience pure, vous faites l’expérience du monde en tant que conscience pure très directement, sans avoir à perfectionner quoi que ce soit ni à devenir quoi que ce soit.

On appelle cette voie la « voie directe », terme également utilisé par Ramana Maharshi pour désigner son enseignement. Dans les deux cas direct veut dire « non progressif ». Il n’y a pas besoin de progresser vers le but spirituel désiré. On n’a jamais cessé d’y être.

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COMMENT S'IDENTIFIER A LA CONSCIENCE PURE

Mais d’abord, qu’est-ce que la conscience pure ?

Avant de parler de l’identification à la conscience pure, parlons de la conscience pure elle-même. La conscience pure voit ce qui se manifeste. Tout ce qui apparaît, apparaît à la conscience pure. Pour que forme, pensée, sentiment, sensation, temps, espace, unité et multiplicité apparaissent à la conscience pure, celle-ci ne peut pas être limitée ou définie par ces facteurs.
La conscience pure est l’unique sujet de tous les objets. C’est la sans-forme qui voit toute forme. C’est le voyant invisible.

Parfois la conscience pure est simplement appelée conscience. Dans cet enseignement ces deux termes sont synonymes. Parfois la conscience pure est appelée l’être. C’est pour souligner qu’elle est non-existence ou vacuité. Parfois on l’appelle connaissance. C’est pour exprimer qu’elle est l’antidote de l’ignorance. Et parfois la conscience pure est appelée amour. C’est pour mettre l’accent sur sa nature ouverte, accueillante, généreuse, intime, exempte de limitation et de souffrance.

Vous pouvez facilement vous éprouver en tant que conscience.
Alors que les enseignements disent que la conscience est cela qui voit tout ce qui est vu, le voir vous semble se produire directement en vous. Jamais le voir ne vous semble se produire autre part. C’est beaucoup plus proche que ça. On a toujours l’impression que cela survient ici. On a toujours l’impression que « je suis ce qui voit ».
La conscience pure voit et je vois. C’est la même chose. La conscience pure est le « je » ou, comme le dit Sri Atmananda, le « principe de je ».

La conscience pure n’est pas un objet.

Ceci n’a l’air de rien, mais aura par la suite des conséquences transformatrices : puisque la conscience pure, le principe de je, est cela qui voit (puisque sujet du voir), elle ne peut pas être vue.
La conscience pure n’est pas un objet, elle est le sujet.
Elle n’est pas la chose vue, mais cela qui voit.
La raison pour laquelle ceci aura un effet transformateur est qu’il fera disparaître la tendance à vouloir objectiver, contempler la conscience pure.

Si l’on vous dit que la conscience pure est votre nature, il est alors tout à fait naturel de vouloir la voir de près. Vous souhaitez la faire apparaître en gros plan dans votre esprit ou la voir devant vous comme si elle était posée sur un plateau.
Mais la conscience pure n’est jamais un objet. Bien sûr, vous pouvez penser à des concepts de la conscience pure, prononcer des termes censés la représenter, ou en voir des interprétations artistiques. Mais notez bien que dans chaque cas, ce qui est directement connu est un concept, un mot ou une image. La conscience pure elle-même n’a pas été capturée.

Après tout, même si vous y réfléchissez de manière logique, hors du cadre des enseignements non-duels, cela semble juste : pour qu’il y ait tous ces objets, il doit forcément y avoir un sujet auquel ils puissent apparaître. Pourquoi le sujet devrait-il aussi pouvoir être un objet ?
Et puis, si vous y réfléchissez encore davantage, cela semblera plus juste : examiner mentalement ou visuellement, c’est ce qu’on fait avec les objets : on ne peut pas le faire avec cela qui voit les objets. On ne peut pas prendre ce voir la main dans le sac.
Vous pouvez à tout moment faire l’expérience de cette incapacité. Essayez donc un peu de voir la conscience pure, ou bien faites les expériences de Douglas Harding. A chaque fois, vous échouerez de manière spectaculaire !

Plus on comprend la différence entre objets et conscience pure, moins on essaie de prouver la conscience pure en regardant quelque chose de spécial. On n’essaie plus de garder la conscience pure près de soi, ni de s’accrocher à certains objets qui passent pour la définir. Et ceci est très libérateur !
La conscience pure est toujours présente.
Elle est infiniment plus proche qu’un concept, un terme ou une image quelconque.
Elle est cette vaste clarté dans laquelle les objets apparaissent.
Elle est cela dans lequel ils subsistent et dans lequel ils disparaissent.
Elle est présente même quand ils ne le sont pas.
C’est le vaste et affectueux espace de VOUS.
Greg Goode