Extrait de « The end of your world » (La fin de votre monde)
de Adyashanti
de Adyashanti
Traduction : Isabelle Padovani
Nota bene : ce livre a été publié en français aux Editions Ariane, mais j'ai noté dans cette traduction
de tels contre-sens et libertés prises avec l'original que, par fidélité à l'enseignement d'Adyashanti
j'ai préféré retraduire entièrement de la version anglaise les extraits que je diffuse sur ce blog
de tels contre-sens et libertés prises avec l'original que, par fidélité à l'enseignement d'Adyashanti
j'ai préféré retraduire entièrement de la version anglaise les extraits que je diffuse sur ce blog
Comme je l’ai déjà mentionné, l’expérience d’éveil peut être seulement un aperçu ou elle peut se prolonger au fil du temps. D’aucuns objecteront alors que si un éveil est momentané, alors ce n’est pas un vrai éveil. Certains pensent que lors de l’éveil authentique, votre perception s’ouvre sur la vraie nature nature des choses et ne se referme jamais.
Je peux comprendre ce point de vue, puisque ultimement toute la quête spirituelle nous conduit à l’éveil parachevé. L’éveil complet signifie simplement que nous percevons sans cesse depuis la perspective de l’Esprit, celle de l’unicité.
De cette perspective éveillée, aucune séparation n’existe nulle part, ni dans le monde, ni dans l’univers, ni dans tous les univers. La vérité réside partout et nulle part, continuellement, dans toutes les dimensions, pour tous les êtres.
Il s’agit d’une vérité qui est la source de tout ce qui sera jamais expérimenté – dans la vie, après la vie, dans cette dimension ou n’importe quelle autre.
Du point de vue de l’ultime, littéralement toute chose – qu'elle soit dans une dimension supérieure ou inférieure, ici ou là, hier, aujourd’hui ou demain – est une manifestation de l’Esprit. C'est l'Esprit lui-même qui s'éveille.
Donc, en fin de compte, la trajectoire sur laquelle est chaque être, qu'il le sache ou non, est une trajectoire vers le plein éveil - vers une pleine cognition, vers une pleine connaissance expérientielle de ce qu’il est, vers l’unité, vers l'unicité.
Mais le moment de l'éveil peut ou pas induire une vision permanente.
Comme je l'ai dit, certaines personnes vous diront qu’à moins d'être permanent, l'éveil n'est pas authentique. Ce qu'ai vu en tant qu'enseignant est que la personne qui a un aperçu momentané au-delà du voile de la dualité et celle qui a une réalisation permanente, « établie », voient et expérimentent la même chose. La première la vit momentanément, l’autre l'expérimente continuellement. Mais ce qui est expérimenté, s’il s’agit d'éveil authentique, est le même: tout est un ; nous ne sommes pas une chose ou une personne particulière localisable en un lieu particulier ; ce que nous sommes est à la fois tout et rien, simultanément.
Ainsi, tel que je le vois, il importe peu que l’éveil soit momentané ou constant. Cela importe dans le sens où il y a une trajectoire - aucun coeur ne sera totalement comblé tant que percevoir depuis le point de vue de la vérité ne sera pas durable - mais ce qui est vu est un éveil, qu’il soit durable ou non.
Cet aperçu d'éveil, que je nomme éveil non-établi, devient de plus en plus courant. Il arrive pour un instant, un après-midi, un jour, une semaine - peut-être un mois ou deux. La conscience s’ouvre, le sentiment d’un moi distinct s'estompe, et alors, telle une lentille de caméra, la conscience se referme. Soudainement, la personne qui avait auparavant perçu une vraie non-dualité, une vraie unicité, est curieusement de retour à la perception duelle de « l’état de rêve ». Dans l'état de rêve, nous revenons à notre sens d’un moi - dans une sensation d'être limité, isolé.
La bonne nouvelle est qu'une fois que cette vision claire est survenue, l'ouverture de notre conscience ne se referme jamais tout à fait. Elle peut paraître s'être complètement refermée, mais elle ne l’est jamais totalement. Au tréfonds de votre être, vous ne l'oubliez jamais.
Même si vous n’avez qu’entraperçu la réalité pour un moment, quelque chose en vous est changé à jamais.
La réalité est nucléaire ; elle est incroyablement puissante. Elle est douée d’un pouvoir inconcevable. Les gens peuvent vivre un éclair de réalité en une fraction de seconde et l'énergie et la force qui entreront en eux bouleverseront leur vie.
Un seul instant d’éveil fait débuter la dissolution du sentiment fallacieux du moi et, par la suite, celle de toute notre perception du monde.
Je peux comprendre ce point de vue, puisque ultimement toute la quête spirituelle nous conduit à l’éveil parachevé. L’éveil complet signifie simplement que nous percevons sans cesse depuis la perspective de l’Esprit, celle de l’unicité.
De cette perspective éveillée, aucune séparation n’existe nulle part, ni dans le monde, ni dans l’univers, ni dans tous les univers. La vérité réside partout et nulle part, continuellement, dans toutes les dimensions, pour tous les êtres.
Il s’agit d’une vérité qui est la source de tout ce qui sera jamais expérimenté – dans la vie, après la vie, dans cette dimension ou n’importe quelle autre.
Du point de vue de l’ultime, littéralement toute chose – qu'elle soit dans une dimension supérieure ou inférieure, ici ou là, hier, aujourd’hui ou demain – est une manifestation de l’Esprit. C'est l'Esprit lui-même qui s'éveille.
Donc, en fin de compte, la trajectoire sur laquelle est chaque être, qu'il le sache ou non, est une trajectoire vers le plein éveil - vers une pleine cognition, vers une pleine connaissance expérientielle de ce qu’il est, vers l’unité, vers l'unicité.
Mais le moment de l'éveil peut ou pas induire une vision permanente.
Comme je l'ai dit, certaines personnes vous diront qu’à moins d'être permanent, l'éveil n'est pas authentique. Ce qu'ai vu en tant qu'enseignant est que la personne qui a un aperçu momentané au-delà du voile de la dualité et celle qui a une réalisation permanente, « établie », voient et expérimentent la même chose. La première la vit momentanément, l’autre l'expérimente continuellement. Mais ce qui est expérimenté, s’il s’agit d'éveil authentique, est le même: tout est un ; nous ne sommes pas une chose ou une personne particulière localisable en un lieu particulier ; ce que nous sommes est à la fois tout et rien, simultanément.
Ainsi, tel que je le vois, il importe peu que l’éveil soit momentané ou constant. Cela importe dans le sens où il y a une trajectoire - aucun coeur ne sera totalement comblé tant que percevoir depuis le point de vue de la vérité ne sera pas durable - mais ce qui est vu est un éveil, qu’il soit durable ou non.
Cet aperçu d'éveil, que je nomme éveil non-établi, devient de plus en plus courant. Il arrive pour un instant, un après-midi, un jour, une semaine - peut-être un mois ou deux. La conscience s’ouvre, le sentiment d’un moi distinct s'estompe, et alors, telle une lentille de caméra, la conscience se referme. Soudainement, la personne qui avait auparavant perçu une vraie non-dualité, une vraie unicité, est curieusement de retour à la perception duelle de « l’état de rêve ». Dans l'état de rêve, nous revenons à notre sens d’un moi - dans une sensation d'être limité, isolé.
La bonne nouvelle est qu'une fois que cette vision claire est survenue, l'ouverture de notre conscience ne se referme jamais tout à fait. Elle peut paraître s'être complètement refermée, mais elle ne l’est jamais totalement. Au tréfonds de votre être, vous ne l'oubliez jamais.
Même si vous n’avez qu’entraperçu la réalité pour un moment, quelque chose en vous est changé à jamais.
La réalité est nucléaire ; elle est incroyablement puissante. Elle est douée d’un pouvoir inconcevable. Les gens peuvent vivre un éclair de réalité en une fraction de seconde et l'énergie et la force qui entreront en eux bouleverseront leur vie.
Un seul instant d’éveil fait débuter la dissolution du sentiment fallacieux du moi et, par la suite, celle de toute notre perception du monde.