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lundi 24 janvier 2011

Que vous manque-t-il ?


Qui êtes-vous vraiment, votre bien-être est-il conditionné par les accumulations des avoirs et des savoirs ? Votre intelligence est–elle construite par les autres ou la reconnaissez-vous comme venant des profondeurs de votre être ?

Si vous trouvez votre joie de vivre dans la consommation des biens extérieurs et des connaissances mentales, est-ce que cette façon d’exister vous rend heureux ou dépendant ?

Un « mac-mantra » à emporter ?

Notre société de consommation nous incite à ne jamais être satisfait de nos acquis, elle stimule les désirs et crée des besoins par des publicités de toutes sortes. Quant à la mondialisation, elle nous apporte le choix et la diversité mais en même temps, l’abondance de biens ne nuit-elle pas à notre besoin de stabilité et de paix intérieure. Même la recherche spirituelle est commercialisée par des promesses new-age de toutes sortes : « mac-mantra, guru shopping ».

Apprendre à réapprendre

Ne soyons pas des consommateurs passifs, notre vie n’est pas qu’une bouteille que l’on remplit d’informations, notre vie est aussi le berceau de la beauté, de la créativité, des arts et de la musique, espace naturel de liberté, d’autoréférence et de simplicité. Quand vous êtes naturellement vous-même, vous êtes dans la vérité, la légèreté, la lucidité et la cohérence. Se connaître, comme nous l’enjoint Socrate depuis 25 siècles, c’est essayer d’apprendre à réapprendre où justement « découvrir n’est pas apprendre ».

Qui sommes-nous ?

Lorsque nous étions les enfants de la curiosité, nous étions présents à l’esprit de la découverte. Le temps s’ensemençait de rendez-vous intimes, ceux-ci guidaient notre aventure quotidienne, une journée était un espace de tous les possibles alors nous savions combien notre vie etait unique et précieuse. Nous connaissions le secret de la porte magique, tout était ludique et nous savions comment aimer continuellement.

Aujourd’hui, nous avons oublié d’être ces enfants-là. Notre identité s’est forgée sur des valeurs éphémères : nous sommes une mode passagère qui s’actualise quelques jours avant de mourir pour constater que notre garde-robe ne suivra pas… Nous sommes « ma maison, ma voiture, ma carte bancaire, mes diplômes, mes idées, « Moi ». Mais sommes-nous uniquement « ces consommés, ces hommes pré-cuisinés ou surgelés», ou des humains debout qui réfléchissent ensemble sur la façon de grandir en toute intelligence ?

Ce qui vous manque, c’est vous ….

Nous donner de l'importance, privilégier nos idées, nos croyances, nos réussites ou nos échecs, nos peurs et notre histoire personnelle, c’est oublier la permanence de la conscience d’Être. Nous ne sommes pas ces expériences, nous sommes l’espace dans lequel elles se déroulent. Les apparences changent tout le temps. Tout est éphémère alors pourquoi transporter notre « image-moi » comme une idée fixe ? Le seul vrai désir de l’âme est de vous sentir unifié à toute chose et non pas de posséder chaque chose. Le propriétaire n’est-il pas celui qui voit ? En fait, à travers ces objets qui ne font plaisir que peu de temps, c’est vous-même que vous cherchez car vous avec l’impression qu’il vous manque quelque chose. Ce qui vous manque c’est vous. L’origine du désir, c’est le « désir sain » de vous retrouver entier dans le tout existant. Ayant oublié cela, les désirs se réduisent aux objets ou aux projets utopiques. Les possessions terrestres ne sont pas condamnables en elles-mêmes, mais la vigilance doit toujours être ramenée vers le sujet faisant l’expérience de ces objets.

La vie à l’endroit commence alors, pleine, simple, dans le mystère de l’instant qui vit en nous, dans la joie d’Etre.