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jeudi 17 mai 2012

Faire ami avec ses émotions

Extrait du livre « The art of Dying »
d'Osho

 
Il y a quelque part cette peur qui fait que je me renferme, et cela me rend dur et triste et désespéré, et en colère, et sans espoir. Cela semble tellement subtil que je ne peux pas vraiment être en contact avec tout cela. Comment puis-je le voir plus clairement ? 

Le seul problème avec la tristesse, le désespoir, la colère, le désespoir, l'inquiétude, l'angoisse, la misère, c'est que vous voulez vous débarrasser d'eux. C'est là le seul obstacle. Vous devrez vivre avec eux. Vous ne pouvez pas simplement vous en échapper. Ils sont la situation même par laquelle la vie doit s'intégrer et grandir; ils sont les défis de la vie. Acceptez-les, ce sont des bénédictions déguisées. 
Si vous voulez vous en échapper, si vous voulez d'une façon ou d'une autre vous débarrasser d'eux, alors un problème surgit ; car si vous voulez vous débarrasser de quelque chose vous ne la regardez jamais directement; puis la chose commence à se cacher de vous parce que vous la jugez et la chose en question continue à se déplacer plus profondément dans l'inconscient, se cache dans les recoins les plus sombres de votre être, là où vous ne pouvez pas la trouver. Elle se déplace dans le sous-sol de votre être et se cache là et bien sûr, plus elle s'enfonce profondément, plus elle crée de difficultés parce qu'alors elle se met à fonctionner depuis des recoins inconnus de votre être et vous êtes alors complètement impuissant.
Aussi, la première chose est de ne jamais réprimer.
La première chose est: "ce qui est, est".
Acceptez-le et laissez-le venir ; laissez-le venir devant vous.
En fait, de dire seulement: "ne réprimez pas" n'est pas suffisant.
Si vous me permettez, j'aimerais plutôt dire: "Prêtez-lui un soutien amical".

Vous ressentez de la tristesse ?
 Prêtez-y lui un soutien amical ; ayez de la compassion envers elle. 
La tristesse a aussi un être. 
Permettez-la, embrassez-la; asseyez-vous avec cela, donnez-lui la main, soyez amical, soyez en amour avec elle.
La tristesse est belle ! Il n'y a aucun mal à être triste.
Qui vous a dit que quelque chose est mal dans le fait d'être triste ?
En fait, seulement la tristesse vous donne de la profondeur.
Le rire est peu profond ; le bonheur est superficiel.
La tristesse va jusqu'aux os, jusqu'à la moelle même, rien ne pénètre aussi profondément que la tristesse. Aussi, ne vous inquiétez pas. Restez avec elle et la tristesse vous conduira au tréfonds de votre coeur. Vous pouvez la chevaucher et vous serez à même de connaître certaines choses nouvelles de votre être que vous n'aviez jamais connu auparavant. Ces choses peuvent seulement être révélées dans un état triste, elles ne peuvent jamais être révélées dans un état heureux.
L'obscurité aussi est bonne et l'obscurité aussi est divine.
Une personne qui peut être patiemment triste constatera soudain un matin qu'un bonheur d'une source inconnue, émerge dans son cœur ; cette source inconnue est l'existence.
Vous l'avez gagné si vous avez été vraiment triste; si vous avez été vraiment désespéré, désespéré, sans nul espoir, malheureux, misérable. Si vous avez vécu en enfer, vous avez gagné le ciel, vous avez payé le prix. Confrontez la vie, prenez la à bras le corps. Des moments difficiles seront là, mais un jour vous constaterez que ces moments difficiles vous ont donné la force parce que vous les avez confrontés ; ils avaient leur sens. Ces moments difficiles sont rudes lorsque vous les traversez ; mais plus tard vous verrez qu'ils vous ont rendu plus intégré, sans eux vous ne seriez jamais devenu centré, enraciné.
Laissez l'expression être l'une des règles les plus fondamentales de votre vie, même si vous devez en souffrir, souffrez-en. Vous ne serez jamais perdant, cette souffrance vous rendra de plus en plus apte à profiter de la vie, de vous réjouir dans la vie.